Sarcoïdose cardiaque : à propos de 2 cas - 22/11/15
Riassunto |
Introduction |
La sarcoïdose est une affection granulomateuse systémique survenant chez l’adulte jeune. L’atteinte cardiaque constitue une des localisations les plus graves au cours de cette affection, responsable de 50 % des cas de décès par sarcoïdose. Nous rapportons 2 observations de sarcoïdose cardiaque.
Observation |
Observation 1 : patiente âgée de 50ans ayant une sarcoïdose dans sa forme ganglionnaire, cutanée et articulaire, a présenté des lipothymies avec à l’ECG une onde T négative (ischémie sous-épicardique) en inférieur et en apicolatéral. Le bilan métabolique était normal. L’échographie trans-thoracique a montré un épaississement du septum interventriculaire (SIV) à 18mm. Une imagerie par résonance magnétique (IRM) cardiaque a été pratiquée confirmant l’épaississement du SIV et révélant un réhaussement tardif nodulaire aux jonctions VD-VG et au niveau des segments antérieur et septal. Le Holter rythmique retrouvait une hyperexcitabilité ventriculaire (1574 ESV polymorphes) et de courtes salves supra-ventriculaires sans passage en FA. Devant ces différents éléments, le diagnostic de sarcoïdose cardiaque a été posé. La patiente a été mise sous corticothérapie à la dose de 1mg/kg/j de prednisone en association avec du méthotrexate, et a eu une mise en place d’un défibrillateur avec une évolution favorable.
Observation 2 : patiente âgée de 44ans suivie depuis 2ans pour une sarcoïdose systémique stade I pulmonaire, qui présentait des palpitations paroxystiques évoluant depuis 3mois, avec un ECG normal. Un holter rythmique a été pratiqué révélant plusieurs salves de tachycardie ventriculaire non soutenue. À l’échographie trans-thoracique, on retrouvait des cavités gauches dilatées non hypertrophiées, une hypokinésie des parois inférieure et latérale du VG, une fonction systolique du VG à 50 % et une insuffisance mitrale grade II à III. L’IRM cardiaque n’a pas été pratiquée. On a conclu à une atteinte cardiaque en rapport avec la sarcoïdose. La patiente a été mise sous corticothérapie : prednisone 1mg/kg/j, amiodarone, métoprolol, et a eu une implantation d’un défibrillateur double chambre. L’amiodarone a été arrêtée après 2 ans de traitement devant l’apparition d’une pneumopathie interstitielle diffuse. La patiente a été mise sous azathioprine pour l’atteinte pulmonaire et cardiaque et l’épargne cortisonique. L’évolution a été marquée par une stabilité clinique et électrique.
Discussion |
La localisation cardiaque au cours de la sarcoïdose est une atteinte grave et souvent sous-estimée. En effet, sa prévalence est de 3–5 % dans les études cliniques, 12 à 30 % à l’IRM et à 20–30 % dans les études autopsiques. Les trois tuniques cardiaques peuvent être touchées avec une prédominance de l’atteinte myocardique, comme le cas de nos deux observations. Le diagnostic repose actuellement sur l’IRM cardiaque et le PET-scan au 18fluoro-désoxyglucose. Son traitement est basé sur une corticothérapie à pleine dose, un immunosuppresseur, toujours associés à un traitement cardiologique spécifique.
Conclusion |
La sarcoïdose cardiaque constitue la deuxième cause de mortalité due à la sarcoïdose dans les pays occidentaux (50 %) motivant son dépistage précoce dès le diagnostic de la maladie afin de détecter les formes infracliniques.
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Vol 36 - N° S2
P. A176-A177 - Dicembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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